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Canal de Gignac,
un piège mortel pour les animaux sauvages et domestiques
En passant le petit pont canal presque à l’entrée du village j’ai machinalement regardé l’eau et aperçu à environ 50 mètres comme une touffe qui bougeait lentement au ras de l’eau. Ce n’était pas un canard, ni un chien, ni de la végétation, ça bougeait très doucement en remontant le courant. Comme ça me turlupinait, j’ai fait demi tour pour me garer afin de suivre à pied le long du canal. En m’approchant j’ai d’abord entendu son souffle, ce que je voyais de loin c’était le crane d’un sanglier ! Il était épuisé, il nageait à contre courant sans pouvoir remonter sur la terre ferme, juste en dessous des premières maisons du village. Depuis quand était il dans l’eau ?
Si il s’était agit d’un chien je me serais mise à l’eau parce que c’est impossible de l’attraper depuis le bord car le niveau de l’eau est trop bas, environ à 1,20 mètre du bord. Mais un sanglier c’est une autre affaire ! Je lui ai d’abord fait faire demi tour car dans l’autre sens à quelques centaines de mètres, il y a une échelle sur la paroi et puis aller dans le sens du courant serait moins fatigant pour lui. Puis j’ai appelé les pompiers, expliqué tant bien que mal où j’étais. J’ai repris ma voiture pour chercher de l’aide et trouvé des jeunes qui ont accepté de surveiller la bête pour qu’on ne la perdre pas de vue. Il était toujours dans le même secteur, au bord de la noyade. Les pompiers ont fini par arriver. Heureusement l’un d’entre eux travaille au zoo, alors il était doublement l’homme de la situation ! C’est avec un lasso au bout d’une perche, comme celui pour attraper les chiens, qu’il a tenté à plusieurs reprises de glisser autour de sa tête, le sanglier a d’abord mordu ce truc bizarre qui s’approchait, puis il est passé dedans mais est retombé, enfin il s’est bien positionné et le pompier en a profité pour le capturer. Une fois hissé sur terre il était hagard, il ne savait pas où aller, à la fois épuisé et surpris. Ses pattes étaient en sang râpées par les parois en béton qu’il a dû essayer d’escalader des dizaines de fois. Le pompier l’ a poussé à s'avancer vers la vigne… Il est parti en titubant doucement, puis il a disparu après s’être retourné pour regarder ces humains bienveillants. Un grand merci aux pompiers pour leur efficacité et leur gentillesse.
Si ce sanglier a eu la vie sauve, d’autres que lui n’auront pas eu autant de chance depuis le mois de Mars. Des chevreuils, des lapins, des lièvres, des blaireaux etc... et bien entendu des chiens se noient régulièrement dans le canal. Le canal est un piège mais il y a aussi le siphon de Lagamas qui aspire littéralement ce qui arrive dans l’eau (j’ai vu une famille entière de canards disparaître dans cet énorme tuyau) ou le passage de la bergerie au pont du Diable, à cet endroit le canal passe au dessus de l’Hérault, etc….
Sur 52 kilomètres, combien d’animaux, qu’il s’agisse de la faune sauvages ou de chiens domestiques, se noient chaque année dans la canal? On a tous vu ou entendu parler d’un animal noyé.
Sans faire des travaux pharaoniques ne pourrait on pas imaginer de remonter le niveau de l’eau au plus prés des berges afin que les animaux puissent en sortir ? Ou/et aménager à des endroits stratégiques des passages bétonnés et immergés, grâce à la pose d'une buse rectangulaire à l'intérieur du canal? Clic sur : une idée
Alix a perdu ses deux chiens en balade il y a 15 jours…Sa chienne a été sortie du canal par les pompiers au dessus du Pont du Diable, au niveau de La Bergerie, elle avait les coussinets en sang. Son autre chien a eu moins de chance : il s’est noyé dans le canal.
La carte du canal de Gignac
Le syphon de Lagamas
Image Canal de Gignac
Image Canal de Gignac
Quand c'est un chevreuil...
Ailleurs.....
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