Chiens, chats, nacs en danger ou blessés sur la voie publique : ALLO les pompiers
Le sauvetage des animaux fait partie des missions des pompiers. Mais encore faut-il que la vie de l’animal soit en jeu. Ce qui n'est pas le cas du chat perché et qui ne veut plus redescendre, cas pour lequel les appels sont encore fréquents, ou encore du nid de guêpes – dès lors qu’il n’y a pas urgence – l’intervention n’est pas de leur ressort.
En revanche un chat ou un chien peut tout à fait être sauvé et pris en charge par les pompiers dès lors qu’il se retrouve en danger et qu’il en va de sa vie. Parfois, de gros moyens sont mis en œuvre. Et certains sauvetages requièrent la présence d’un vétérinaire à leurs côtés.
Animaux errants blessés sur la voie publique
Dans tous les cas, c’est au maire de prendre en charge les animaux domestiques trouvés errants sur le territoire de sa commune. Toutefois, si vous n’avez pas prévenu votre mairie parce qu'il est 21 heures, mais que vous avez conduit vous-même un animal blessé chez un vétérinaire, que se passe-t-il ? « Les textes de loi ne prévoient rien, car ce n’est pas la marche à suivre. Il revient alors au vétérinaire de se débrouiller pour essayer de trouver le propriétaire (si l’animal est identifié), prévenir le maire et tenter de faire prendre en charge les frais occasionnés par les soins. Si une personne souhaite volontairement prendre en charge les frais vétérinaires, elle peut le faire. » détaille le docteur Marc Veilly, secrétaire général de l’Ordre des Vétérinaires.
De leur côté, les vétérinaires sont obligés de soigner les animaux malades ou blessés en péril pour lesquels le pronostic vital est engagé en cas de non prise en charge (code de déontologie des vétérinaires revu en 2015) : « Lorsqu'il se trouve en présence ou est informé d'un animal malade ou blessé, qui est en péril, d'une espèce pour laquelle il possède la compétence, la technicité et l'équipement adapté [...], il s'efforce, dans les limites de ses possibilités, d'atténuer la souffrance de l'animal et de recueillir l'accord du demandeur sur des soins appropriés. En l'absence d'un tel accord ou lorsqu'il ne peut répondre à cette demande, il informe le demandeur des possibilités alternatives [...], notamment pour éviter des souffrances injustifiées. » .
Source 30M d'Amis
Les gestes de premier secours
Il faut rester calme, faire le moins de bruit possible (pas de cri d’affolement, ni de hurlements entre personnes). L'animal est stressé. Approchez-vous doucement et murmurez lui quelques mots pour qu’il entende votre venue et qu’il ne soit pas surpris.
Ne déplacez l’animal que si nécessaire, sinon mieux vaut le laisser à sa place et rester près de lui le temps que les secours arrivent. Utilisez des gants, un vêtement épais ou une couverture si vous devez toucher l’animal et l'attraper.
Si l’animal est inconscient, allongez-le sur le flanc droit, tout en douceur. La colonne vertébrale doit être maintenue bien droite pour éviter d’aggraver une éventuelle fracture. Il faut ensuite vérifier si l’animal respire librement. Si les voies respiratoires sont encombrées, vous pouvez essayer de les libérer en tirant délicatement sur sa langue. Limitez au maximum les mouvements de l’animal en attendant l’arrivée des pompiers ou du vétérinaire.
Si vous n’avez pas d’autre choix que de déplacer l’animal :
Pour un petit animal : isolez-le dans un endroit calme et chaud. Vous pouvez mettre une bouillotte dans son carton, si l'animal est choqué ou très jeune.
Pour un grand animal : allongez-le sur une surface rigide pour éviter que s’aggravent d'éventuelles lésions internes. Transportez-le dans la mesure du possible sur cet objet rigide qui le maintiendra. Évitez les déplacements et les sursauts pendant le transport en voiture.
Si vous devez le garder quelques heures, privilégiez un endroit sec, chaud, avec la lumière, clos et au calme des bruits extérieurs. (comme la salle de bain).
Si vous avez déjà un animal ne réunissez pas les animaux dans la même pièce.
Ne lui donnez ni à manger, ni à boire sans avoir reçu les conseils d'un professionnel.
Si vous n’avez pas d’autre choix que de réaliser certains soins (vous êtes en pleine campagne par exemple) En cas d’hémorragie : plutôt que les compresses, utilisez dans ce cas un pansement compressif. Appliquez-le sur la plaie et maintenez une forte pression à la main ou à l'aide d'un bandage de contention. Ne prenez jamais l'initiative de faire un garrot si vous n'êtes pas secouriste ! Tout garrot mal fait ou non surveillé régulièrement peut entraîner la perte du membre faute d'irrigation suffisante.
En cas de plaies ouvertes : les plaies ouvertes doivent toujours être d'abord nettoyées à l'eau claire. Ensuite, il faut dégager au maximum en coupant les poils autour. Elles peuvent ensuite êtres désinfectées à l'aide d'un désinfectant sans alcool. (Eau oxygénée, Bétadine...). Évitez l'alcool à 90° (douleur) et l'éther (odeur) qui risquent de déclencher des réactions violentes. Toute plaie négligée ou mal soignée, peut-être la source de complications graves.
dés que possible, confiez l’animal blessé a un professionnel, ne décidez pas seul de le garder et d’espérer le soigner.